Maroc: Projet de loi de finances - Un budget moins dépendant des recettes de la privatisation
L'économie marocaine est de moins en moins dépendante des recettes de la privatisation. Les prévisions au titre de la loi de finances 2008 confirment en effet cette tendance.
Les recettes inhérentes à la privatisation ne dépasseront pas les 3 milliards de DH, contrairement aux années précédentes où les recettes ont varié entre 7 et 23 milliards de DH.
Trois établissements seulement sont concernés par l'opération de privatisation au titre de cette année, à savoir Cotef, Biopharma et Sonacos.
Certes, comme l'a souligné le ministre de l'Economie et des Finances, Saleheddine Mezouar, "le potentiel privatisable existe, puisque l'Etat a des prises de participation supérieures à 50% dans plus de 200 sociétés, mais les opérations de privatisation se basent désormais sur une nouvelle logique", a indiqué le ministre.
Le département des Finances lancera en effet à partir de l'année prochaine une réflexion en vue de définir "une nouvelle approche devant réorienter d'une manière qualitative" les opérations de privatisation, qui permettra, in fine, d'accélérer le développement du pays.
Désormais, comme l'a souligné M.Mezouar, on ne parlera plus d'opération de privatisation, mais d'ouverturede capital et de prise de participation. "On n'est pas loin de tourner la page dans ce domaine", a-t-il souligné. En effet, le Maroc s'achemine vers l'ouverture du capital de certaines entreprises, dont le groupe Al Omrane, ou encore "Marsa" qui peuvent devenir des sociétés anonymes. D'autres secteurs sont également pressentis à cette nouvelle formule de gestion dont ceux de l'eau et l'énergie.
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